LES INVENTIONS TCHEQUES

En 2003, l’Université technique de Liberec a découvert le procédé technologique de production industrielle de nanofibres de polymère et, en coopération avec la société locale Elmarco, également une technologie unique pour leur production, la nanospider. Le chef de l’équipe de recherche universitaire était le professeur Oldřich Jirsák.

Vaisseaux artificiels - les fins tubes flexibles servant de vaisseaux artificiels, imprégnés de collagène, qui sont aujourd’hui monnaie courante en médecine, ont à un moment donné réécrit les manuels de chirurgie vasculaire. Ils ont été inventés par une équipe de scientifiques et de médecins autour du chirurgien Milan Krajíček (1933-2016). Engagé dans la recherche et le développement de prothèses vasculaires, il est à l’origine de nombreuses avancées et possède de nombreux brevets dans ce domaine. Le développement de vaisseaux sanguins artificiels est une spécialité de l’Université technique de Liberec

Les lentilles de contact souples - inventées en 1959 par le chimiste tchèque Otto Wichterle. Aux temps du professeur Wichterle, fondateur de la chimie macromoléculaire, les lentilles existaient déjà, mais étaient en verre et en plastique dur et rigide. Le scientifique s’est engagé dans la synthèse de gels hydrophiles dans le but de trouver un matériau adapté aux implants oculaires. Étant donné que le Ministère de la santé sous le régime communiste avait mis un terme à ses recherches, Wichterle a commencé à travailler à domicile sur le traitement du gel et a littéralement bricolé le premier appareil de fabrication de lentilles de contact en gel. Aujourd’hui, la célèbre « machine à lentilles » est exposée au Musée technique national de Prague. Parmi ses 150 autres inventions, la plus célèbre est une fibre de polyamide synthétique, le Sylon.

Semtex - célèbre explosif de type plastic créé en 1952 par le chimiste tchèque Stanislav Brebera sur demande de l'armée tchécoslovaque. L’armée cherchait à remplacer les explosifs inadaptés de l'époque, comme le trinitrotoluène. L'invention était facile à manipuler ou, à bien des égards, plus efficace, même dans des conditions extrêmes, par exemple sous l'eau. Le Semtex a de nombreuses utilisations pratiques. Il est par exemple utilisé dans les carrières, dans l'armée ou dans le système d'éjection de certains avions.

Microscope électronique - le physicien tchèque Armin Delong a mis en production le premier microscope électronique tchèque en 1949, ce qui a permis à la ville de Brno de devenir le centre international de la microscopie électronique.

La polarographie - en 1924, le chimiste et physicien Jaroslav Heyrovský (1890-1967) construit le premier pôlarographe, un appareil permettant d’obtenir des informations sur le type et la quantité de substances contenues dans une solution, par exemple la teneur en oxygène dans l’atmosphère, en dioxyde de soufre dans les fumées ou en métaux toxiques dans l’eau. Aujourd’hui, les polarographes informatiques ne manquent dans aucun laboratoire de chimie et sont également utilisés en biologie, en pharmacie ou en biochimie. Pour cette découverte, le professeur Heyrovský a été le premier Tchèque à remporter le prix Nobel de chimie en 1959. 

Le mot robot, qui est utilisé internationalement, a été inventé par l’artiste tchèque Josef Čapek et a été pour la première fois utilisé en 1920 dans la pièce de théâtre de son frère Karel Čapek intitulée Rossum’s Universal Robots. La pièce de théâtre parle d’une usine de robots et c’est le frère du dramaturge qui a eu l’idée d’appeler ces machines de travail les « robots », car le mot de l’ancienne langue slave « robota » signifie « travail ».

La turbine de Kaplan - en 1910-1912, le scientifique tchèque Viktor Kaplan a inventé un nouveau type de turbine hydraulique à hélices, qui est devenu le type de turbine le plus important utilisé dans les grandes centrales hydroélectriques du monde entier.

Les groupes sanguins - dans le domaine de la médecine, c'est un médecin tchèque, Jan Jánský qui, le premier, a catégorisé le sang en quatre groupes en 1907.

Bouton-pressoir - inventé par Jindřich Waldes et son associé le mécanicien Hynek Puc en 1902 et fabriqué dans l'usine du quartier de Vršovice Prague. L'entreprise doit son succès sans précédent à la production du bouton-pressoir, dit « patentka », et à l'automatisation ultérieure de la production. L’origine du nom du bouton lui-même est également intéressante. L’entrepreneur Waldes l'a nommé d'après le plus gros diamant au monde appelé Koh-i Nor et chaque bouton porte alors l'inscription abrégée de « K-I-N ». Et sa promotion est aussi célèbre que le brevet lui-même. Waldes, après un voyage sur un bateau transatlantique en compagnie d’une jeune Américaine, Elisabeth Coyens, appelée Miss KIN, repart avec une photo d'elle avec un bouton placé dans son œil gauche. La photographie sert ensuite de modèle pour une peinture réalisée par le célèbre peintre tchèque František Kupka et, après l’intervention du typographe Vojtěch Preissig, le logo emblématique de l'entreprise « Koh-i-noor Waldes » voit le monde.

Génétique et principes de l'hérédité - le naturaliste Johan Gregor Mendel a posé les bases de la génétique et les principes de l’hérédité (1865) qui sont jusqu’à présent étudiés dans les cours de biologie du monde entier.

Porte-mine mécanique - l'architecte et industriel autrichien Joseph Hardtmuth a fondé l'usine « Koh-i-noor Hardtmuth » à Vienne en 1790. Son travail d'architecte, entre autres celui consacré à la construction du domaine de Lednice-Valtice, a nécessité beaucoup de planification. Afin d'éviter que la mine à dessiner ne se brise dans la main et pour ne pas se salir, elle fut introduite dans un tube en bois. La société « Koh-i-noor » a ensuite breveté un certain nombre d'innovations importantes : la production de mines à partir de graphite et d'argile, le principe d’une production mécanique en série et la classification des mines en fonction de leur dureté. Carl, le fils des Hardtmuth, a déplacé l'entreprise familiale de Vienne vers la ville de České Budějovice en pays tchèques de l'Empire autro-hongrois de l'époque en 1848. En 1900, le crayon jaune emblématique a remporté un prix au Grand Prix de Paris et est devenu le crayon le plus célèbre du monde. Après la fin des guerres mondiales, l'entreprise a été nationalisée. C’est en 1950 que le célèbre porte-mine mécanique appelé « verzatilka » a été lancé. Le nom vient de l’adjectif versatile ( adaptable). L'étui original en bois a été remplacé par un tube en métal en forme de crayon et la mine peut être facilement remplacée en appuyant sur le bouton-poussoir.

Le sucre en morceaux - peu de gens savent que le premier sucre en morceaux a été fabriqué en République tchèque en 1841, après que l’épouse du directeur de la sucrerie s’est blessée en essayant de couper des morceaux de sucre.

Hélice à vis - l'inventeur de l'hélice maritime Josef Ressel était originaire des pays tchèques. Ressel a fait breveter en 1827 un système de propulsion navale composé d'un moteur à vapeur et d'une hélice de sa propre conception.

Paratonnerre - le paratonnerre a été inventé par l'inventeur tchèque Prokop Diviš en 1754.

LES PRINCIPALES MARQUES TCHEQUES

La République tchèque comptabilise un certain nombre de marques de renommée mondiale. C’est par exemple l’usine automobile tchèque Škoda qui a été fondée en 1895 et est basée à Mladá Boleslav. Les véhicules Škoda sont vendus dans plus de 100 pays à travers le monde.
D’autres marques tchèques célèbres - la verrerie Moser et la brasserie Pilsner Urquell.